Dessins pour la création chorégraphique UIRAPURU de Marcelo Evelin
chorégraphe et danseur brésilien
/ photo du programme du Festival Montpellier Danse © du 17 juin au 3 juillet
@marceloevelin
L’Uirapuru est un oiseau mythique de la culture Guarani.
C’est aussi un symbole de la forêt amazonienne.
Le projet chorégraphique s’inspire de cette oiseau symbolique et puise dans l’âme de la forêt.
Sensualité, sexualité, mythe et peau.
Plantes dessinées : rose de porcelaine (baston de emparador), oiseau de paradis (strelitzia nicolai) et monstera deliciosa.
dessin @elsa_hieramente
Marcelo Evelin / www.demolitionincorporada.com
Chaque nouveau spectacle du brésilien Marcelo Evelin enchante et questionne. De son solo iconique AI, AI, AI à la pièce de groupe Matadouro, le chorégraphe et performeur fait du corps un terrain d‘investigations sans fin. Uirapuru, attendu cet été, promet encore autre chose. Ce sont les entités habitant la forêt brésilienne tout comme l’imaginaire lié à la jungle qui inspirent cette fois Marcelo Evelin. Le titre même, Uirapuru, est emprunté au nom d’un oiseau consideré comme « le chanteur de la forêt » dans le langage des Tupi-Guarani, peuple indigène du Brésil. « Cet oiseau, dans sa dimension imaginaire, servira de médiation entre le corps, qui procède par appel et par invocation, et la forêt, qui, si exubérante qu’elle soit, se sent menacée par la violence et la négligence » précise Marcelo Evelin. Et le créateur de poursuivre : « Cette pièce, dans sa conception, cherche des moyens de construire une autre signification de l’humanité par le biais d’un paysage de corps. Ceux-ci, lancés dans un état entre repos et envol, devraient « performer » la vie comme mouvement et geste, mais surtout comme son et vibration ». À sa façon, Marcelo Evelin met l’écologie au service de l’art, à moins que ce ne soit le contraire. Venu d’un pays, le Brésil, en état d’urgence climatique, son geste a d’autant plus de force. Uirapuru est, dès lors, un appel à garder nos sens en éveil. Philippe Noisette (Montpellier Danse)