Big Cellule émerge et disparaît. Effleure et raconte des mouvements internes, les mouvements de notre terre. Nos émois, nos dedans dehors, nos équilibres, nos sèves et notre poussière. Nous sommes cellules, la terre est nous, nous sommes terre. Une seule et même bien grosse cellule. Parce que Big Cellule c’est mieux que Big Brother.
Performance qui prend la forme d’une sculpture vivante et mouvante, deux corps drapés d’un tissu translucide couleur vert « nature » se meuvent lentement, de suggestions organiques en expansion, d’arrêts en métamorphoses minérales, végétales.
Ces transformations mimétiques, en fonction de la lumière, de la tension ou du relâchement du tissu, laissent deviner des membres, un corps. Ou, au contraire, dissimulent totalement les corps pour ne rendre lisible que l’apparence extérieure, abstraite et organique, en mouvement perpétuel.
Big cellule est une composition instantanée qui s’imprègne de l’espace naturel où elle se pose. Non destinée à la scène, elle se déploie dans un espace naturel non domestiqué. La performance, non-spectaculaire, se devine plus ou moins selon son exposition et la distance de perception possible pour le passant, visiteur, spectateur. Cette distance doit être relativement grande de façon à laisser un certain flou dans la perception de la performance et pour renforcer sa dimension méditative.
En débutant et en terminant ses mutations par des postures statiques, Big Cellule se fond, disparaît et fait corps avec le paysage, laissant la nature, imperceptiblement, reprendre le dessus…
La performance nécessite un espace de 4 m2 minimum. Elle se déroule sur 2 à 3 minutes, en silence et en lumière naturelle.
Projet sur la résonance, le milieu et l’écoute ce travail de composition naît d’une préparation physique en amont (pratiques somatiques, yoga, mouvement authentique…)
Big Cellule / vidéo performance – série / 10 mn environ / 2022
Projet en collaboration avec Sophie Colombié