Sculpture vivante et mouvante, matrice ou spectre, Membrane fantôme est un poème visuel qui s’expanse, s’évanouit, se distord. Entre naissance et mort, souvenir, devenir, chair et disparition, cette performance émerge du lieu où elle évolue.
Membrane fantôme est une performance qui prend la forme d’une sculpture vivante et mouvante. Un corps drapé d’un tissu translucide couleur chair se meut très lentement, de positions fœtales en expansions, d’équilibres en déformations.
Ces métamorphoses, en fonction de la lumière, de la tension ou du relâchement du tissu, laissent deviner des membres, un corps. Ou, au contraire, dissimulent totalement le corps pour ne rendre lisible que l’apparence extérieur, abstraite et organique, en mouvement perpétuel.
Ce jeu entre permanence (constance du tissu, du lieu, nature du mouvement) et impermanance (transformation, visibilité du corps) laisse naître fantômes et matrices.
Membrane fantôme est une composition instantanée qui s’imprègne du lieu, meuble ou surface, où elle se pose. Non destinée à la scène, elle se déploie dans un espace anodin, quotidien ou historique. L’espace choisi est relativement dépouillé et présente un potentiel esthétique. La performance devient plus ou moins visible selon son exposition dans l’espace où elle évolue, lumière et contexte, et la distance de perception possible pour le passant, visiteur, spectateur.
Le début et la fin de Membrane fantôme sont marqués par des postures statiques. La performance nécessite un espace de 4 m2 minimum. Elle se déroule sur 2 à 3 minutes, en silence et en lumière naturelle (ou avec la lumière artificielle propre au site).
2022 / série, vidéo performance / 2-3 mn / Performingarts Forum, Saint-Erme